MORTS POUR LA FRANCE
Jeanne, Marcel, Lucien, Jean, Emile ont sacrifié leur vie au service de l’idéal qu’ils avaient choisi en s’engageant à la Croix-Rouge française.
Ils sont morts parce qu’ils ont couru un risque qu’ils n’ignoraient pas le jour où ils rejoignirent les postes qui leurs furent attribués. Ils l’avaient accepté, comme tous ceux et celles qui servaient la Croix-Rouge là où il y avait un danger.
Si certains ont été parfois atteints par surprise, à un moment où ils ne s’y attendaient pas, il en est d’autres, par contre, qui tombèrent en allant vers un danger immédiat, mais qu’ils ne craignirent pas d’affronter, en dépit du risque menaçant, parce qu’ils ont estimé que leur devoir leur imposait.
L’héroïsme qui fut le leur se trouve rappelé, le plus souvent, dans les citations qui leur furent décernées par le Président de la Croix-Rouge française après la libération.
Ce 25 août 2020, M. Philippe GARCIA-MAROTTA, président de la délégation territoriale a souhaité rendre hommage aux volontaires et infirmières tombés pour la France dans l‘accomplissement de leur mission, en se rendant à Fontenay-sous-Bois, Joinville-le-Pont et Champigny-sur-Marne.
Il était accompagné des volontaires des unités locales et des porte-drapeaux.
FONTENAY SOUS BOIS
Lors des combats de la libération de Fontenay, une lutte sans merci se déroule autour de la Route 42 (aujourd’hui rue du Maréchal Joffre). Les franciscains envoient le père Lucien Aubry, brancardier des équipes d’urgence de la Croix-Rouge et deux séminaristes, avec un brancard, pour porter secours aux blessés.
Un soldat allemand prendra Lucien Aubry pour cible. Il sera mortellement blessé à l’artère fémorale par une balle explosive alors qu’il un soigne un blessé.
Mme Odette THIBAULT, présidente de l’unité de Fontenay-sous-Bois et le président de la délégation territoriale.
JOINVILLE LE PONT
Une violente bataille s’engage au niveau du pont de Joinville. Une unité allemande venant du fort de Champigny s’avance pour détruire la barricade défendue par les FFI et des volontaires, venus en renfort des communes voisines. Lors de la bataille, à l’angle de la rue du Pont et de la rue Chapsal, les volontaires des équipes d’urgence de la Croix-Rouge de Joinville évacuent les morts et les blessés.
Marcel FOURNIER, âgé de 42 ans, brancardier qui participe aux secours est mortellement blessé sous le feu ennemi.
Émile DUPUIS participe avec le service de la Croix Rouge à évacuer les morts et les blessés mais il est arrêté par les Allemands bien qu’il leur montre le brassard de l’organisation humanitaire fixé à son bras.Les Allemands lui font signe de partir, et alors qu’il s’éloigne, ils lui tirent dans le dos
CHAMPIGNY SUR MARNE
Jean BOS, infirmier à la Croix-Rouge, affecté à la 12ème Compagnie du 1er régiment des Forces Françaises de l’Intérieur, zone Est. Il est tué par balle, sentier des Mogatons, alors qu’il se porte au secours d’un blessé près du fort de Champigny (26 août 1944).